Login

Mildiou du tournesol : dérogation pour le Scenic Gold

La lutte contre le mildiou du tournesol (Plasmopara hastedii) est une lutte intégrée qui repose sur la gestion agronomique et génétique. Mais cette dernière n’etant pas toujours suffisante, un traitement de semence peut être fortement conseillé.

Dans la perspective d’une lutte durable contre le mildiou du tournesol, Terres Inovia avait déposé une demande de dérogation de 120 jours pour le Scenic Gold. Cette dernière vient d’être accordée.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Le ministère de l’Agriculture a attribué le 12 novembre 2024, une dérogation de 120 jours pour le Scenic Gold (Bayer CropScience). Elle va permettre les semis avec ce traitement de semences du 1er mars 2025 au 29 juin 2025. Il s’agit d’un fongicide à base de 200 g/l de fluopicolide (pyridinylmethyl-benzamides groupe FRAC 43) et de 150 g/l de fluoxastrobine (strobilurine – groupe FRAC 11). « Les deux substances sont efficaces contre le mildiou du tournesol, comme le montrent nos essais. Le produit est également efficace sur fonte de semis (fusarium, pythium), ce qui peut être une alternative à Celest », informe Terres Inovia.

Trouver un associé à Luminesa/Plenaris

L’institut a fait cette demande afin d’associer Scenic Gold au traitement de semences Luminesa/Plenaris (oxathiapiproline). En effet, ce dernier était utilisé seul depuis le retrait de modes d’action efficaces, eux aussi, sur le mildiou : Apron XL (métalaxyl-M), dont l’usage en plein champ a été retiré en 2021, puis Ressivi (acibenzolar-S-méthyle), dont Syngenta a cessé la production et la commercialisation à l’automne 2023.

« L’association de deux modes d’action différents est le principe élémentaire d’une lutte fongicide durable contre ce type de maladie », rappelle en effet l’institut technique. Or, l’oxathiapiproline est potentiellement concernée par un risque de résistance car son mode d’action est unisite. Il ajoute : « Si cette résistance n’a pas encore été identifiée en tournesol, elle l’est aujourd’hui sur vigne et pomme de terre : le risque est donc important. »

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement